Non, mais quel beauf'!
Un beauf, sympa et lucide cependant.
Casa Balboa, Chronique d'un désordre ordinaire, de Mario Rocchi.
Extrait:
"A l'heure du déjeuner, je passe un coup de fil à la maison.
-Tu as préparé quelque chose?
-Qu'est-ce que tu veux? Tartines de caviar, toasts de foie gras, des huitres au citron? Choisis!
-Allez putain, Sofia, il y a quelque chose à becqueter ou il faut que j'aille bouffer dans le premier bistrot ouvert?
-Aujourd'hui, c'est ma journée de repos. Aussi suis-je libre, dégagée de toute astreinte, même de celle des fourneaux.
-Tu parles, ce n'est pas pour le temps que tu y passes, aux fourneaux!
-Juste ce qu'il faut et ce que tu mérites.
-Bon d'accord, excuse-moi, je vais manger ailleurs...Putain!
Mais j'y pense: les autres, qu'est-ce qu'ils vont manger? Les deux flemmards, Stefi et Maurizio vont manger à Pise, à la cantine. Mais le petit? Bah, après tout, c'est à elle d'y penser. Moi j'ai déjà bien assez de soucis comme ça.